lundi 1 novembre 2010

L'Interdit...


L’Interdit



Même si à la façon proustienne
J’aurais voulu m’appeler « Madeleine »
et avoir les cheveux noir – il n’en est rien –
Je ne suis pas Madeleine.

Cet étranger avec des yeux magnifiques : d’un bleu dont on ne peut retrouver la couleur que sur certaines mers à certaines heures. Voilà – là – ce n’est tout à fait la mer – ni tout à fait le fleuve – Le bleu de cette eau, surtout lorsque la marée est montante, et elle peut atteindre parfois jusqu’à 18 pieds de haut, eh bien, ce bleu le soir, avec la lune qui plane au-dessus – C’est du jamais vu!

Cet étranger qui avait les yeux teintés de ce bleu, lorsque ses yeux s’installent dans les vôtres – avec fixité ils vous frôlent l’âme.
Je suis éprise du désir intense de revoir ces yeux et d’y plonger les miens –
Je voulais me convaincre que cet étranger est un quelconque et que ce bleu n’est pas le bleu que j’aime –

C’est vrai qu’on ne peut goûter dans la réalité le charme d’un songe –

Dans ces neiges, passion violente, brève, insensée – mais où cacher cette solitude du cœur?
J’y suis plus attachée que j’en suis réellement amoureuse! mais la force
de l’attirance est là – invincible!
Une flambée de passion –
Le monde autour de moi chavire –
Mais qu’est-ce qui m’arrive -- Je vois à l«’intérieur des choses –
Il faudra payer ce frisson –

Il y a des maladies qui commencent lentement et
d’autres qui commencent par un gros accès de fièvre –
– désirer – partager l’inconscient avec quelqu’un – peut-on aller plus loin?

J’ai encore un battement de cœur angoissé quand je pense à lui – mais pourquoi les dieux unanimes ont-ils décrétés que les grandes passions finissent mal –

Je captais, je buvais cet « interdit », cette joie de vivre et le soleil me le rendait bien – par son étreinte chaude et perverse – Il m’enveloppait de ses longs bras – et me caressait et le cœur et l’âme – Son ardeur était mon ardeur – Sa chaleur était la mienne – et les battements de mon cœur étaient au même rythme que ses rayons lumineux –
Comment ne pas reconnaître cette sensation bienheureuse déjà ressentie quelque part, quelque lieu –
Mais les instants si courts s’échelonnent vers l’infini sans y laisser de traces.

Oublier ce soleil, cette caresse, cette rare perfection de chaleur intérieure qu’on ne peut revivre deux fois avec la même intensité –

La crise passera –

Les amours folles ont la vie courte –
comme les grandes flambées de papier qui « ronflent » dans la cheminée –
qui lancent d’immenses flammes, s’éteignant si l’on ajoute pas d’autres bûches.


Laisser passer le temps – s’en sortir – avec quelques brûlures – mais s’en sortir
comme d’un gros accès de fièvre –

Il ne faut plus goûter dans la réalité le charme d’un songe –
d’un « interdit »

mardi 14 octobre 2008

Shalom Aviva...

Les yeux bleus
Ses yeux reviennent sur moi...
s'adoucissent...
Ah... avec quelle extraordinaire fixité...
persistante...
Je savais qu'il avait des yeux bleus...
mais j'ignorais qu'ils fûssent si clairs...
Les yeux très clairs sont généralement
des yeux qui ne voient pas très bien... dit-on...

Les yeux bleus sont les plus beaux
parce qu'ils parlent davantage...
parce que plus expressifs... dit-on...

Des abimes de volonté et de passion dans ce regard bleu
mais aussi quelle prise de conscience donne ce regard...
C'était un coin de Capri... en plein appétit de vie...

Mais ... pardon... si je n'aimais pas les yeux noirs
c'est que je n'avais pas vu les vôtres......


Jari

samedi 4 octobre 2008

pour toi...

regard merveilleux
tu m'as ravie
un frisson étrange
parcourt mes yeux
une musique intérieure
remplit mon coeur
le silence m'interroge
sur la source de
cet éclair foudroyant
cet instant d'infini
dérobé à ta prunelle
folie merveilleuse
tendresse insoutenable
rayonnement de l'opale
je te retrouve
avec mille facettes
aux milles coins de la terre
jamais je ne pourrai
me détourner de ce feu
de ce scintillement
regard merveilleux
tu m'as ravie...............................
jari..

vendredi 3 octobre 2008

écoute....

la nuit
je repose muette et lourde
j'ai froid dans le coeur
la chaleur de ton corps n'est plus
mon bras qu'i t'enlaçait jadis
est lourd de tristesse

je vis pour le jour
la plainte de la nuit m'effraie
pareille à cette fleur
qui se referme la nuit

je retire mes vêtements
mais j'habille mon coeur de solitude
j'ai peur de tant de silence
tu respires contre moi
comme un oiseau rassasié

mais écoute ce vent
écoute ce chant
venant de nulle part
écoute ce silence
qu'à entendre je tremble
la nuit..... jari...

oblation..

je t'avais offert ma vie
c'était une oblation
joyeusement offerte

je te donne ma vie
mais redonne moi la vie

comme un rêve obstiné
comme un spectacle recommencé
ce foyer de chaleur qui attire
cette lumière inépuisable
confondue par tant de beauté
enclose en toi

comme cette suite à donner la vie
de grandes déchirures de clartés

partager avec toi l'inconscient
puis-je aller plus loin

je t'avais offert ma vie
c'était une oblation
je te donne ma vie
mais redonne moi la vie


jari...

lundi 29 septembre 2008

le temps..

Le temps dissout les choses...mais il a en nous cet soif d'absolu qui peut échapper à cette dissolution.....les êtres changent et ne peuvent vivre les mêmes moments avec la même intensité...le temps détruit...mais la mémoire conserve... et comment faire renaître le passé dans le présent...